# Lettre de l'AT Exosystèmes n°8 (27 mai 2025)
Chères et chers collègues,
Voici les nouvelles de l’AT Exosystèmes du 2025-05-27 :
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1. Chaire de Professeur junior : « géologie des exoplanètes »
2. Key Optical technologies for Astronomy Canary Islands winter School 2025
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1. Chaire de Professeur junior : « géologie des exoplanètes »
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Bonjour
Ouverture chaire de professeur junion.
- publication de la fiche de poste sur Odyssée : 2 juin
- date limite de depot des candidatures 2 JUILLET !!!
- commissions de recrutement entre 10 juillet et 5 septembre
- prise de fonction au 1er novembre
Chaire de Professeur junior : « géologie des exoplanètes »
L'étude des exoplanètes est une discipline florissante au sein des sciences astronomiques et planétaires modernes, avec environ 6 000 exoplanètes désormais confirmées. Ces exoplanètes sont extrêmement diverses et couvrent une large gamme de configurations physiques, depuis les Jupiters chauds et les géantes de glace, jusqu'aux planètes de plus petites tailles et de plus forte densité telles que les mini-Neptunes et les super-Terres (sans équivalent dans notre système solaire), ainsi que les planètes de la taille de la Terre. Celles qui ont un rayon inférieur à 1,6 rayon terrestre et une masse inférieure à 7 masses terrestres présentent une densité compatible avec une composition rocheuse, avec ou sans noyau de fer, mais de très grandes incertitudes demeurent tant sur leur composition que leur structure interne. Certaines de ces planètes terrestres sont très proches de leur étoile et reçoivent donc une insolation stellaire plusieurs ordres de grandeur supérieure à celle que la Terre reçoit du Soleil. Cette forte insolation façonne la composition de leur atmosphère et leur surface. D'autres pourraient se situer dans la zone habitable de leur étoile, abriter des océans d'eau en surface et, potentiellement, la vie.
Déterminer la nature, la structure et la composition de ces exoplanètes apporte de nouvelles perspectives pour comprendre la formation et l'évolution des planètes, notamment celles de notre système solaire et leur évolution précoce. Un exemple parmi d’autres est l’évolution des océans magmatiques, probablement courants sur les exoplanètes fortement irradiées, que l'on pourrait caractériser par spectroscopie des atmosphères issues du dégazage. Ce stade ne peut plus être observé sur Terre, bien que tous les modèles montrent qu’il représente une étape cruciale dans l’évolution primitive de la Terre, tant pour sa structure physique que pour ses réservoirs géochimiques.
Un nouveau champ de recherche à l’interface de plusieurs domaines scientifiques est en train de s’ouvrir pour l’étude des exoplanètes terrestres. Ces domaines, souvent représentés par des chercheurs dans des instituts ou laboratoires distincts, incluent : (i) l’astronomie-astrophysique (recherche et identification des exoplanètes, détermination de leurs propriétés physiques, spectroscopie de leurs atmosphères et de leurs étoiles, …), (ii) la cosmochimie (processus physiques et chimiques dans la nébuleuse protosolaire à l’origine des premiers solides et de leur accrétion pour former les premiers planétésimaux), (iii) la géochimie élémentaire et isotopique (traçage des processus physiques et chimiques lors de l’accrétion et différentiation planétaire, des différents réservoirs et de leurs interactions), (iv) l’expérimentation haute température et haute pression (composition et propriétés physiques des liquides silicatés et métalliques et des phases minérales qui constituent la surface et l’intérieur d’une exoplanète de composition donnée ou de la Terre, simulations d’impacts et de la différentiation métal-silicate), (v) la géophysique (modélisation de la différentiation, de la convection et de l’évolution des intérieurs planétaires).
L’institut de physique du globe de Paris a la particularité d’abriter des chercheurs performants dans chacun de ces domaines scientifiques (équipes Cosmochimie astrophysique géophysique expérimentale, Dynamique des fluides géologiques, Planétologie et sciences spatiales, Sismologie, Lithosphère organosphère microbiosphère) et d’avoir développé des collaborations au sein de l’Université Paris Cité avec deux laboratoires d’astrophysique (APC astroparticules et cosmologie, et AIM le département d’astrophysique du CEA) grâce au labex UnivEarthS (2011-2024) et au futur InIdex HERMES (2025-2031). Ces dernières années, la thématique des exoplanètes a connu une forte maturation à l'IPGP, marquée par la publication de résultats significatifs, mais ceci de manière encore assez indépendante, principalement autour de la géophysique et de l’atmosphère des exo-planètes terrestres sub- neptunes.
L’IPGP est donc l’institut où un professeur pourrait développer au meilleur niveau une recherche sur la « géologie des exoplanètes » à l’interface entre toutes ces disciplines et en apportant des savoir-faire qui manquent comme par exemple en simulation numérique, spectroscopie de transit, machine learning, simulation ab-initio, modèles géochimiques et géophysiques et leurs caractéristiques observables avec les moyens d’observations actuels au sol ou en orbite. Une chaire de professeur junior permettrait d’avoir toutes les chances pour attirer des candidats qui correspondent à ce profil : un vivier existe mais un tel profil expérimenté ne peut pas être recruté à un niveau maître de conférences. Ce professeur trouverait aussi un environnement très favorable pour développer dans UPCité un enseignement original autour de cette thématique grâce à la graduate school UPCité Earth-Planets-Universe qui regroupe les parcours de master de l’IPGP et d’APC, et pour attirer des doctorants haut-niveau grâce à l’école doctorale STEP’UP Sciences de la Terre, et de l’Environnement et physique de l’Univers.
Marc Chaussido <chaussidon@ipgp.fr>
[ Transmist par T. Fouchet]
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2. Key Optical technologies for Astronomy Canary Islands winter School 2025
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The XXXVI Canary Islands Winter School of Astrophysics, organized by the Instituto de Astrofísica de Canarias(https://www.iac.es/) (IAC), focuses on Key Optical technologies for Astronomy. The school, to be held in San Cristóbal de La Laguna (Tenerife, Spain) from 17 to 22 November 2025, will admit about 50 advanced MSc students, PhD students and early career Post-Docs. Deadline for the applications(https://meetings.iac.es/winterschool/2025/pages/meeting/register-online.php) is 13 June 2025.
https://meetings.iac.es/winterschool/2025/(https://meetings.iac.es/winterschool/2025/)
This Winter School of the Canary Islands in 2025 aims to provide an Introduction to several key optical technologies with an enormous potential to push the frontiers of Astronomy. Each lecturer will deliver several talks addressing recent advances and innovations in one of the following fields: Integrated photonics, Wavefront Sensing, Precision Optics Fabrication and Metrology, Freeform Optics, Machine Learning Tools. Space optical systems and optical communications. In the coming years extensive application of these advanced optical technologies will be essential to solve fundamental problems in Astronomy using both ground-based and space observatories. Among this research challenges we may mention the high-contrast imaging needed to measure the properties of terrestrial planets or the wide field AO corrections needed to understand the generation of solar magnetic fields. Attendees will be guided in close interaction with lecturers and associate lecturers to solve some mini-practical exercises on several of these topics.
[Transmis par M. Langlois]